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4 avril 2010

HYPERPHAGIE

J AI IL Y A DEJA LONGTEMP PARLER DE CETTE MALADIE TOUCHANT BEAUCOUP DE PERSONNES OBESES COMME MOI ET LA CE SOIR J AVAIS ENVIE D EN REPARLER AVEC CE  NOUVEAU POST ! S AGIRAIS T IL POUR MOI D UNE FORME DE THERAPIE ME SENTANT DEPUIS 1 MOIS EN PLEINE CRISE IMPULSIVE ? PEUT ETRE BIEN ,  JE NE SAIS PAS TROP MOI MEME ! BREF UN MINI REPORTAGE A LA TV TOUT A L HEURE MA DONNER LE BESOIN D EN REPARLER ICI DONC VOILA ! BONNE LECTURE ET CETTE ARTICLE VOUS FERA PEUT ETRE UN PEU MIEUX COMPRENDRE NOTRE VIE AU QUOTIDIEN A NOUS PERSONNES TOUCHER PAR CETTE MALADIE CAR OUI C EST BELLE EST BIEN UNE MALADIE RECONNUE !!!!                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

j ai pris la decision aujourd hui de me livrer un peu en parlant de ma maladie ! trop de gens jugent les obeses en disant : elle a qu a moins bouffer , elle maigrira ! ce n est pas toujours aussi simple en fait ! alors avant de juger les personnes souffrant d obesité , il serait parfois pas mal d essayer d en connaitre les causes ! voici un résumé le l hyperphagie , maladie dont je souffre ! pour ceux qui desirent l article complet voici l adresse : http://www.troublesalimentaires.org

L'hyperphagie correspond a une prise importante et compulsive de nourriture (d'où le terme d'"hyperphagie") sans comportements compensatoires (vomissement, laxatifs, hyperactivité sportive...)


Définition

HYPERPHAGIE BOULIMIQUE ("Binge eating disorder", Spitzer et al., 1993; DSM-IV, 1996)

A. Épisodes récurrents de crises de boulimies (" binge eating "). Une crise de boulimie répond aux 2 caractéristiques suivantes :

1) Absorption, en une courte période de temps (moins de 2 heures), d'une quantité de nourriture dépassant notablement ce que la plupart des personnes mangent dans le même temps et dans les mêmes circonstances.

2) Sentiment de perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (par exemple, sentiment de ne pas pouvoir s'arrêter de manger ou de ne pas pouvoir contrôler ce qu'on mange ou la quantité de ce qu'on mange).

B. Durant les crises de boulimie, au moins trois des critères suivants d'absence de contrôle sont présents :

1) Prise alimentaire nettement plus rapide que la normale.

2) L'individu mange jusqu'à l'apparition de sensations de distension abdominale inconfortable.

3) Absorption de grandes quantités d'aliments sans sensation physique de faim.

4) Prises alimentaires solitaires afin de cacher aux autres les quantités ingérées.

5) Sensations de dégoût de soi, de dépression, ou de grande culpabilité après avoir mangé.

C. Le comportement boulimique est source d'une souffrance marquée.

D. Le comportement boulimique survient en moyenne au moins 2 fois par semaine sur une période de 6 mois.

E. Le comportement boulimique n'est pas associé à des comportements compensatoires inappropriés (par exemple vomissements, prise de laxatifs, exercice physique intensif), ne survient pas au cours d'une Anorexie mentale (Anorexia nervosa) ou d'une Boulimie (Bulimia nervosa).

 Quelques éléments 

- Une des particularités de l'hyperphagie est de concerner autant les hommes que les femmes.
- L'hyperphagie est également appelée « boulimie sans vomissement » ou « compulsion alimentaire grave ».
- Selon diverses études, près de 50% des personnes souffrant d'obésité souffriraient également d'hyperphagie. D'autres études concluent à un pourcentage encore supérieur (dans l'obésité, à l'hyperphagie se mêlent fréquemment les grignotages).
- Les personnes souffrant d'hyperphagie consultent moins des psys que dans les autres troubles alimentaires. Elles se tournent plutôt vers un généraliste ou un nutritionniste.
- Les personnes souffrant d'hyperphagie consultent en majorité pour des problèmes physiques consécutifs au surpoids ou à l'obésité : maladies du cœur, hypertension artérielle, taux élevé de cholestérol, diabète de type 2, apnée du sommeil, insuffisance respiratoire...

Contrôle et perte de contrôle

Dans tout domaine psychologique et à fortiori dans celui des troubles, alimentaires ou autres, il y a une règle élémentaire : « plus il aura contrôle, plus il aura perte de contrôle ». Le contrôle est illusoire (on appelle d'ailleurs cela « illusion de contrôle »). L'hyperphagie est une pure représentation de ce principe. Dans de nombreux cas, le trouble se continue et se développe simplement par cette alternance. Dans l'hyperphagie, de longues périodes d'abstinence et de régimes draconiens laissent immuablement la place à des périodes de transgression, de compulsions alimentaires.

Anesthésie et/ou engourdissement des émotions

Tout thérapeute qui se respecte ayant travaillé sur des structures obsessionnelles sait ne pas « tomber dans le panneau » de l'obsession. La focalisation sur un sujet a pour vocation principale de neutraliser d'autres problèmes qui seraient plus déstabilisants. Il ne s'agit pas ici de dire que la personne fait « exprès », mais qu'elle a mis en place une stratégie inconsciente de défense. La compulsion et d'un point de vue général, le trouble alimentaire constituent souvent un anesthésiant d'affects négatifs. Plutôt que de se laisser déborder par tristesse, anxiété, colère, ennui, angoisse de séparation ... une partie de la personne préfère se focaliser sur l'alimentaire (on aborde ici les phénomènes dissociatifs évoqués dans un autre paragraphe). Le moment de la crise est d'ailleurs présenté comme un moment de calme, d'engourdissement... Les émotions négatives et plus particulièrement la peur qu'elles viennent à déborder sont fréquemment un déclencheur de la crise et du trouble alimentaire.

Dans l'hyperphagie, la crise ou compulsion alimentaire est donc un moyen d'adaptation à une réalité qui est perçue comme insurmontable.

1) Une bonne partie des personnes souffrant d'hyperphagie ont conscience de cette anesthésie et de ces stratégies de protection. ce sont des personnes-artichaud, coeur tendre protégé par une enveloppe plus volumineuse, sorte de carapace. Elles ont connu une perte de contrôle (ou perçue comme telle) et n'ont pas envie que cela se reproduise.

2) D'autres personnes n'ont pas conscience de l'aspect protecteur de ce trouble, considérant la compulsion comme une partie noire d'elle-même, quasi démoniaque qui les posséde. Ces personnes n'établissent pas de lien entre prise alimentaire et difficulté à contrôler leur vie émotionnelle. Plus rigoureuses, sévères avec elles-mêmes, elles ne s'autorisent que peu de plaisir, d'où la perte de contrôle alimentaire, recherche d'un moment anesthésiant et... agréable.

3) On trouve également des cas d'hyperphagie chez des mères de famille de 45, 50 ans dont les enfants ont quitté le giron familial. La mari est absent, elles vivent peu en tant que femme : ayant perdu leur unique statut, celui de mère dans lequel elles s'étaient fortement investies, elles comblent le vide avec un plaisir personnel, alimentaire.

Contrôle, anesthésie, plaisir, compensation, le trouble alimentaire trouve donc sa place en apportant une stratégie d'adaptation à un système et un mode de vie émotionnels inadaptés au bien-être.

Petit panorama psychologique

Contrairement aux personnes souffrant de boulimie et a fortiori à celles souffrant d'anorexie, les personnes qui consultent pour hyperphagie sont assez souvent disponibles et souriantes. Elles maintiennent une distance relationnelle assez importante. Cette distance de sécurité, révélatrice d'une insécurité relationnelle est importante. On peut d'ailleurs se demander si le poids ne constitue pas, spatialement, une sorte d' »air bag » relationnel. Le yoyo effectué lors des tentatives de régime témoigne d'ailleurs de cette zone de sécurité subjective, en rapport avec le poids : la personne ne peut perdre de poids au-delà ce seuil sous peine d'être fragilisée, en danger. On voit là la difficulté de traitement de ce type de difficulté : le problème (être en surpoids) est également une solution (se protéger, se faire plaisir...).

Là où il y avait « acorporalité » dans l'anorexie, on peut parler ici plutôt d'atténuation : les vètements sont souvent amples, asexués, sans recherche particulière sauf d'être dissimulé. Cette atténuation, sorte d'auto-censure, est également présente dans les échanges ou tout est modéré, positif comme négatif, agréable ou désagréable.

Un contexte familial de dévalorisation (personnelle ou en comparaison vec un autre membre de la famille), climat douloureux, est fréquemment à l'origine de ces mécanismes. Si elles ont vécu des brimades, vexations, entre autres au sujet du poids, ces personnes dégagent plutôt de la tristesse de ce sentiment d'injustice, non de la colère. Un état dépressif est d'ailleurs assez souvent concomitant.

C'est un peu ici le cas du bouc émissaire, qui développe une énergie considérable pour obtenir la reconnaissance et en faisant cela s'oublie, s'efface complètement en tant qu'individu : loyauté, hyperempathie, docilité voire compromission... Mais rien n'apporte ce qui est attendu. Ceci crée une atmosphère chronique d'insatisfaction, d'auto-dévalorisation et de tristesse.

La personne hyperphage est souvent le « paratonnerre » de la famille, endossant les insatisfactions parentales, établissant fréquemment un lien très fort avec la maman. Cette relation la rend dépendante d'une reconnaissance qui n'arrive pas.

Ces éléments génèrent une basse estime de soi, sentiment de ne pas être capable, de ne pas être à la hauteur. Alors à quoi bon ? Autant manger.

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